Les arts de l'Islam au Louvre

Le nouveau département du musée du Louvre, tant attendu par le public, la critique, les connaisseurs, que dis-je le monde entier!!!  a enfin ouvert son espace à la fin du mois de septembre; le 22 pour être précis, remplaçant ainsi l'ancien département des antiquités orientales. Entièrement ré-aménagé, doté d'une architecture à la fois moderne et évocatrice, les nouvelles salles proposent pas moins de 2 000 objets exposés dans un espace sombre mais spacieux, suivant une logique à la fois chronologique, thématique et géographique, tel est le département des arts de l'Islam, avec une majuscule pour parler de l'ère civilisationnelle et non de la religion, car ici point de religion, juste de l'art, parfois religieux, parfois civil et parfois militaire.

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Dans un premier temps, attardons-nous sur l'architecture. La cour Visconti du Louvre accueille cette incroyable structure architecturale mordorée. C'est la plus grande modification architecturale d'extérieur depuis l'élévation de la pyramide du carroussel. Evocation de l'Orient, on peut y voir les mille et une nuits, une tente, etc... Pour ma part, celà m'évoque plutôt  des dunes. Cette structure est particulièrement bien visible à partir de la salle des mosaïques,  au pied des escaliers de la Samothrace (cour du sphinx).

Le district couvre deux espaces : la mezzanine par où on rentre et le parterre plus vaste.

Commençons par le commencement... Une fois entré par l'aile Denon, monter quelques marches. Vous voilà sur la mezzanine. Une vingtaine de vitrines présentant des arts du feu : orfévrerie, céramiques, sculpture,...

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La visite se poursuit à l'étage inférieur, beaucoup plus vaste.

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On commence par la vitrine des manuscrits où se cotoient de magnifiques enluminures, puis on glisse doucement vers la salle de droite où se trouve, entre autres merveilles, le fameux lion fontaine des affiches, symbole du nouveau département.

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Non loin se trouve également le portique mamelouk, véritable chef d'oeuvre en pierres calcaires sculptées jouant sur la polychromie naturelle de la pierre.

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La grande salle regroupe des oeuvres diverses allant des céramiques mongoles aux lampes de verre, en passant par l'armement le plus ouvragé et les bassins orfévrés dont le célèbre baptistère, dit de Saint Louis.

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Malgré la profusion d'objets, on y découvre toujours quelque chose de nouveau, on est loin des scénographies les plus anciennes.  Si l'espace est plutôt sombre et le parcours pas toujours limpide, la déambulation est aisée, même en cas d'affluence ou bien en fauteuil roulant.
 

Musée du Louvre, salle supérieure, Islam - Pavillon de l’’Horloge, musée du Louvre © 1923 Musée du Louvre / Arts de l'Islam

La disposition change également grandement de la dispsition précédente.

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De l'autre côté des cimaises, de grandes mosaïques restaurées assurent la transition vers l'autre nouvelle section ouverte  en même temps, mais hélas sans la même publicité : l'Orient méditerranéen. Ce département comporte de très nombreux textiles très bien conservés, des statues et statuettes.

Je présenterai ce département dans un prochain article.

Revenons donc aux arts de l'Islam. Ce département nous transporte, nous fait rêver d'un Orient lointain et mystérieux regorgeant de richesses.

Il ne faut cependant pas négliger l'aspect pédagogique. La disposition des pièces est thématique, les cartels sont précédés d'une petite carte pour la géolocalisation, et d'une petite explication de synthèse éclairante malgré le manque de vocabulaire spécifique.

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Les dispositifs de médiations sont nombreux, allant des cartes animées aux vidéos en passant par les bornes sonores qui se déclanchent lorsque l'on s'approche, récitant des poèmes. Les écrans tactiles ainsi que les dispositifs tactiles recréant certaines pièces ou décors d'importance, initialement prévues pour les visiteurs mal voyants, ces bornes rencontrent un grand succès auprès de tous les publics.

Bref, cette nouvelle section est idéale pour la sérendipité, et il serait dommage de ne pas profiter de ce beau voyage, d'autant que certaines pièces fragiles, comme les enluminures ou les textiles seront régulièrement changés pour des raisons de conservation.

Un article intressant