Le 28 décembre 2016 sortait dans les salles obscures françaises Your Name du réalisateur japonais Makoto Shinkai. Véritable ode à l’amour et à la vie, aussi abouti graphiquement que scénaristiquement, Your Name est le film d’animation de ce début d’année.

Un matin, Mitsuha se réveille dans le corps d’un garçon, dans un lieu qui lui est totalement inconnu. La journée se passe comme dans un rêve. Elle qui n’a jamais quitté son petit village de montagne, la voilà dans un Tokyo plus vrai que nature. Ses rêves se poursuivent régulièrement. Mais voilà que Taki, le jeune homme dont elle occupe le corps pendant qu’elle rêve, songe de son côté qu’il passe ses journées dans un village de montagne, dans le corps d’une jeune fille. Peu à peu, ils se rendent compte, au regard des réactions de leur entourage, que ces rêves si réels sont peut-être bien plus que ça.

Your Name est le quatrième long métrage de Makoto Shinkai, un réalisateur autodidacte, que beaucoup voient déjà comme l’un des successeurs d’Hayao Miyazaki. Dans ce film de 106 minutes, on ne voit pas le temps passer, tant l’alchimie entre humour, action et sentiments est subtile. Les retournements de situation sont toujours pertinents et surprenants, à tels point que l’on se demande ce qui va se passer à la minute suivante. Le réalisateur noue et dénoue la trame de son film avant un final tant attendu et quelques frayeurs. Les ruptures de rythme narratif surprennent, offrant à des points de détail toute leur importance.

Graphiquement, le film atteint les sommets de l’animation japonaise avec une qualité irréprochable et une fluidité remarquable. Certains plans sont de véritables œuvres d’art par la composition, la couleur et la lumière.

Le générique, composé et interprété pour l’occasion par le groupe de J-rock qui monte, The Radwimps correspond à merveille à l’intrigue, tout comme l’ensemble des musiques, jamais trop présentes mais agréables.

Avec Your Name, Makoto Shinkai reprend et approfondit ses thèmes de prédilection, l’amour à distance, l’éloignement dans l’espace et le temps, la perte des êtres chers, les espoirs de l’adolescence. Certaines scènes ne manquent pas de rappeler ses films précédents dont 5 centimètres par seconde ou encore The Voices of a Distant Star, tout comme des références directes à The Garden of Words. Mais cette fois-ci, le scénario est totalement abouti. Aussi, il n’est guère étonnant que le succès critique et public soit au rendez-vous. Au niveau mondial, le film est le film d’animation le plus lucratif de tous les temps, devant le Voyage de Chihiro.

Visuels :  Copyright 2016 TOHO CO., LTD. / CoMix Wave Films Inc. / KADOKAWA CORPORATION / East Japan Marketing & Communications,Inc. / AMUSE INC. / voque ting co.,ltd. / Lawson HMV Entertainment, Inc

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